Le diable se cache parfois dans les détails, nous l’avons constaté à l’occasion de la restructuration de la médiathèque Camus de Bourg, inaugurée le 7 septembre 2019 après un an et demi de travaux.

En effet, pour que les personnes en fauteuil roulant ne soient plus stigmatisées, la loi interdit qu’on leur aménage une entrée spécifique, sauf si techniquement l’on ne peut faire autrement.

Dans le cas du bâtiment Camus qui compte deux ascenseurs, il était tout à fait possible de réaliser une nouvelle entrée accessible à tous, avenue Alsace-Lorraine, quitte à conserver l’entrée spécifique rue Lalande, pour celles et ceux désireux d’utiliser la place de stationnement réservée à proximité.

Mais Jean-François DEBAT, le maire de Bourg et président de la CA3B, a fait un tout autre choix. Celui de créer une nouvelle entrée à partir d’une fenêtre du premier étage, donc flanquée d’escalier, renvoyant ainsi les personnes en fauteuil roulant à l’entrée spécifique de la rue Lalande !

« Interdit » me direz-vous ? Non, pas le moins du monde, grâce au diable sorti de sa cachette ! En effet, pour avoir le droit de créer une nouvelle entrée non accessible, il suffit d’organiser le plan de telle sorte que cette nouvelle entrée non accessible, aboutisse dans le même hall d’accueil que l’entrée spécifique accessible !

A cause du diable et un peu du maire, nous sommes nombreux à avoir le cœur serré en passant à côté de la prestigieuse « entrée aux escaliers » qui nous apparaît alors, comme prétentieuse et sélective…

Dans cette histoire, quelque chose nous fait malgré tout chaud au coeur : vous êtes un certain nombre de personnes valides à vous être émues de la création de la nouvelle entrée inaccessible. Merci de nous l’avoir fait savoir…